Une serre du futur sort de terre

Elle est unique en France, la serre 18 dont la première pierre sera bientôt posée, va accueillir un plateau technique de haut niveau. Le chantier va démarrer dès la première semaine de février 2017.

Prochainement le démarrage de construction d’une serre qui défie toutes les innovations en la matière. Des chapelles en verre, des salles de culture à haute performance, une simulation contrôlée du changement climatique sur des plantes… « Les travaux vont débuter en février, précise Didier Holmière, responsable éco-énergie et maintenance extérieure à la Direction technique des aménagements et de la maintenance (Ditam). Cinq entreprises interviendront, supervisées par le bureau d’étude Sege et par la Ditam ».

Long de 50 mètres et large de 14, c’est un bâtiment immense qui va sortir de terre sur le site de Lavalette Montpellier. Une halle technique rectangulaire donne sur six chapelles vitrées de 40 m2 chacune. Cette serre de confinement S2, est destinée à accueillir des salles climatiques de culture, des zones de préparation et une surface vitrée d’expérimentation.

« Cette nouvelle structure de pointe va nous permettre d'explorer avec précision toute une gamme climatique de température, humidité en combinaison du CO2, voire qualité du rayonnement », explique l’écophysiologiste Denis Fabre, qui mène des recherches sur le changement climatique et l'impact du CO2 à l'UMR Agap et à Tanguy Lafarge, coordinateur scientifique du projet de préciser : « A la suite d’une enquête interne sur les besoins, menée dès 2012 auprès des unités de recherche du Cirad et grâce au soutien infaillible et indispensable de la DRO-M, le Cirad sera enfin doté d’un équipement ultra moderne pour l’expérimentation végétale, source de nouveaux projets et partenariats et vitrine à présenter à nos nombreux visiteurs. »

Financé par des fonds issus du Contrat-plan Etat-région 2015-2020, ce projet est porté par le Réseau des serres de Montpellier (RéSem). Pour le Cirad, le montant de l’opération s’élève à 2,1 millions d’euros dont 1,3 million d’euros apporté par LA REGION OCCITANIE Pyrénées Méditerranée.

Livraison attendue en octobre 2017.

Le RéSEM, c'est quoi ?

Les serres scientifiques de Montpellier sont structurées dans le cadre du Réseau des serres expériementales de Monpellier (RéSEM), créé en 2012. Il a pour rôle de structurer et mutualiser une politique selon un ensemble de directions (réglementations, aspects environnementaux et énergétiques, ergonomie, métrologie, formation, veille technologique,…) tout en assurant une bonne lisibilité (disponibilité d’espace de travail…) et visibilité pour les utilisateurs, les entreprises privées, les organismes et les bailleurs de fonds. Organisé autour d’un comité de pilotage incluant les organismes fondateurs (Cirad, Cnrs, Inra, SupAgro, IRD et Université de Montpellier), d’une cellule de coordination et de groupes thématiques, le ReSem tend vers ses objectifs via des groupes de travail sur des thématiques spécifiques (éclairage, et économie d’énergie). Soutenu par les organismes fondateurs (financier, mais aussi par mise à disposition de personnel à temps partiel), le RéSEM a la particularité d’être transversal à l’ensemble du pôle agro-environnement – biodiversité d’Occitanie. De fait, il est actuellement le seul instrument transversal  (si l’on excepte Agropolis International). Il est lié  aux réseaux nationaux institutionnels de serristes (Cnrs et Inra), et n’a pas d’équivalent au niveau national. Il a servi à porter des projets de construction et rénovation des serres (CPER).

Publiée : 01/02/2017