Soutenance de thèse de Julia Soewarto

7 décembre 2017

Université de la Nouvelle-Calédonie (UNC) à Nouville, Nouvelle-Calédonie, salle Amphithéâtre 400

Julia soutiendra publiquement jeudi 7 décembre 2017 à 14h30, ses travaux de thèse intitulés : "Maladie fongique et profils de vulnérabilité : le cas de la rouille des Myrtaceae (Austropuccinia psidii)" en Nouvelle-Calédonie.

Biologie des populations et écologie

dirigés par Monsieur Laurent Maggia

Soutenance prévue le jeudi 7 décembre 2017 à 14h30
à l'université de la Nouvelle-Calédonie (UNC) à Nouville, Nouvelle-Calédonie
salle Amphithéâtre 400

Composition du jury proposé

M. Hamid AMIR Université de la Nouvelle-Calédonie Professeur
Mme Valérie BURTET-SARRAMEGNA Université de la Nouvelle-Calédonie   Maître de conférences
M. Fabian CARRICONDE Institut Agronomique Néo-Calédonien Chercheur
M. Michel DRON Université de Paris Sud-Paris Saclay Professeur d'Université, émérite
M. Gaël LECELLIER Université de Versailles Maître de conférences
M. Laurent MAGGIA  CIRAD Chercheur HDR, équivalent DR
M. Jonathan PLETT Hawkesbury Institute for the Environment, University of Western Siydney, Richmond, NSW, Australie Equivalent DR

Mots-clés : Austropuccinia psidii - Myrtaceae  - Gamme hôte - RNA-Seq - Sélection - Gènes candidats - Résistance - Nouvelle-Calédonie 

Résumé

Les espèces exotiques envahissantes et les maladies infectieuses représentent un problème croissant au niveau mondial et constituent l'une des principales menaces pour la biodiversité. La Nouvelle- Calédonie, archipel situé dans le sud-ouest du Pacifique, est reconnue comme l'un des principaux points chauds de la biodiversité. Sa flore vasculaire native illustre cette singularité biologique remarquable, avec 3250 espèces dont plus de 74% sont endémiques. Dans ce contexte, la gestion et la préservation de cette biodiversité est une question prioritaire.

Austropuccinia psidii est un champignon, considéré comme l’une des principales menaces environnementales pour les plantes appartenant à la famille des Myrtaceae à l’échelle mondiale. Communément connu sous le nom de "rouille des Myrtaceae", ce pathogène a été observé en Nouvelle-Calédonie en 2013. L’établissement de ce phytopathogène exotique est préoccupant compte tenu de l’importance environnementale occupée par les Myrtaceae dans les écosystèmes de l’archipel. L’objectif appliqué de cette thèse est de mettre en place une stratégie de lutte permettant à la fois de contrôler l’expansion du pathogène en milieu naturel, et dans pépinières productrices de Myrtaceae.

Dans une première partie, nous allons mettre en évidence l’importance de l’impact d’A. psidii en termes d’étendue géographie, de gamme hôte et de sévérité des symptômes induits. Ces informations sont primordiales pour cibler spécifiquement les priorités de conservations des espèces et préservation des milieux les plus touchés. Les résultats montrent qu’A. psidii impacte un large panel d’espèces de Myrtaceae sur le territoire. Les variations dans la sévérité des symptômes exprimés entre individus d’une même espèce suggèrent la possibilité d’engager une lutte intégrée axée sur la sélection de caractères liés à la résistance à cette maladie.

Dans une seconde partie, nous tenterons d’identifier des marqueurs génétiques permettant de discriminer les individus en fonction du phénotype de résistance qu’ils expriment face à l’infection causée par la rouille. C’est ainsi que via une approche RNA-Seq, combinant à la fois une analyse de différentiel d’expression des gènes et la recherche de variants nucléotidiques directement positionnés sur des parties codantes des génomes de plantes concernées, nous sommes parvenus à identifier des gènes candidats discriminants pour les caractères résistants vs sensibles chez des espèces de Myrtaceae locales connues pour leurs caractères patrimonial, économique, ou encore écologique. Parmi ces gènes candidats certains admettent des fonctions connues impliquées dans les mécanismes de résistance aux pathogènes.