Le guayule : une plante à caoutchouc en cours d’adaptation au climat méditerranéen

Agroguayule (2019-22) structure les activités sur le guayule des UMRs Agap Institut (collectifs BURST, PHIV, GABA, CRB GAMèT, DDSE) et Biowooeb, une plante à caoutchouc en cours d’adaptation au climat méditerranéen.

Le contexte sanitaire mondial a révélé l'enjeu vital de maitriser, au niveau local et dans leur entièreté, les filières stratégiques. Le guayule a un potentiel de production de caoutchouc localement et de valorisation dans le domaine médical. Les activités menées concernent l’optimisation de la qualité des semences, la détermination du niveau de ploïdie, l’étude de la variabilité intra-spécifique, les caractéristiques physico-chimiques de la biomasse ainsi que la modélisation de la chaine de valeur.

Plantation de guayule, juillet 2020. Parcelle de Lansargues, chez Jean-Paul Duez, pour le projet FIGUALEX (Agropolis) avec mise à disposition du matériel végétal pour le projet Agroguayule (ADEME-GRAINE). © Bénédicte Favreau, Cirad.

Le Centre de Ressources Biologiques GAMèT a permis l’introduction de semences diploïdes et d’espèces apparentées en provenance de l’USDA. Ces plantes ont été plantées sur la parcelle de Lansargues (Figualex). Chez le guayule, la reproduction par graine est fortement liée au niveau de ploïdie des accessions. Elle est sexuée au niveau diploïde mais fortement apomictique au niveau de ploïdie supérieure tout en n’excluant pas une certaine proportion de semences sexuées avec des conséquences majeures sur les capacités germinatives des graines et la stabilité génétique des plantes germées.

La ploïdie des échantillons de guayule a été déterminée par cytométrie de flux (PHIV). La sélection des premiers clones élites a été possible et la propagation clonale est en cours de test par bouturage.

Deux approches complémentaires sont proposées pour la caractérisation de la biomasse : une approche globale (métabolomique) et une approche ciblée par chimie analytique, imagerie et par spectroscopie SPIR. Les prélèvements ont été commencés pour 8 génotypes en 2020 et se poursuivront en 2021.

Publiée : 19/01/2021