VINICULTURE : Vignes et vins en France du Néolithique au Moyen Age. Approche intégrée en archéosciences

VINICULTURE vise à intégrer des méthodes innovantes en archéosciences, afin d'identifier les caractéristiques et la diversité des vignes et vins produits et consommés en France de la Préhistoire au Moyen Age

Date de début de projet

01/01/2017

Date de fin du projet

31/12/2020

Objectifs

Nous mettrons à profit des développements méthodologiques récents (morphogéométrie, séquençage haut-débit) pour proposer une démarche multiscalaire et intégrée, permettant de ne plus considérer vigne et vin comme des catégories génériques, mais de décrire leurs diversités et d'en analyser les dynamiques spatio-temporelles à l'échelle de la France, du Néolithique au Moyen Age.

Localisation

France

Description

Nous analyserons directement des restes végétaux et des contenants archéologiques (céramiques, bois) issus d'un échantillonnage rigoureux. Notre approche combinera archéobotanique, morphométrie géométrique, archéogénétique, biochimie et archéologie expérimentale.

  • En s'appuyant sur la base de données I2AF et sur un réseau national de collaborations (Bioarcheodat), l'archébotanique donnera accès à un grand volume de données et fournira un cadre permettant d'observer à grande échelle les dynamiques de la vigne et de ses utilisations depuis le Néolithique. Les analyses plus onéreuses seront focalisées sur des sites à fort potentiel, et sur la période entre âge du Bronze et Moyen Age.
  • ADN ancien et morphométrie nous aideront à établir les caractéristiques des vignes cultivées (couleur, productivité) et leurs parentés avec les vignes sauvages et les cépages modernes. Il sera alors possible de s'interroger sur les origines géographiques des variétés archéologiques, d'en retracer les courants de diffusion et les mécanismes évolutifs. L'association de l'archéogénétique et de la chimie organique pour l'étude des contenants montrera quels types de vins étaient fabriqués : vins de raisin ou d'autres fruits, couleurs, utilisation d'additifs pour l'aromatisation et la conservation. Le rôle des levures et bactéries dans la fermentation et la conservation des vins sera pour la première fois pris en considération. 
  • Statistiques et modèles permettront d'intégrer l'ensemble des données produites à différentes échelles d'analyse, mais également les informations issues d'autres sources archéologiques ainsi que celles fournies par la diversité génétique moderne de la vigne et des microorganismes, afin de restituer les dynamiques géo-historiques de la diversité des vignes et des vins, en relation avec les changements environnementaux et socio-économiques.

Partenaires

France : UMR AGAP, UMR AMIS,UMR ASM, UMR AASPE, UMR SPO, UMR ISEM ; Danemark : Centre for GeoGenetics

Equipe

Diversité, adaptation et amélioration de la vigne (DAAV)

Financement

ANR

Mots-clés

Vitis, vigne, domestication, évolution, histoire, Méditerranée, archéologie, génétique