Projet CultiVar

Date de mise à jour : 2 août 2024

Ce projet étendard du Labex Agro a réuni les acteurs de la recherche et de l’enseignement supérieur à Montpellier avec plusieurs partenaires internationaux dans une même initiative visant à organiser au mieux la transmission des derniers résultats de recherche aux étudiants intéressés par le grand domaine de l’amélioration des plantes. Il a mobilisé les chercheurs et produit des ressources pédagogiques en grand nombre et il a orchestré des mobilités d’étudiants entre continents.

Le projet CultiVar, conduit entre 2015 et 2019, fut un des projets étendards du Labex Agro de Montpellier. CultiVar, reprenant la contraction de Cultivated Variety couramment utilisée pour parler de variété d’une plante cultivée, visait à promouvoir une vision moderne et intégrative de l’amélioration des plantes, considérée comme une des voies importantes de l’innovation face aux contraintes majeures qui s’exercent sur les agricultures dans le monde.

Partant de la composition de la communauté scientifique à Montpellier, il consistait en particulier à rapprocher l’enseignement supérieur et la recherche, en suscitant une large participation de chercheurs à des enseignements inscrits dans des curriculums en place, selon leurs spécialités, positionnant leurs travaux dans une optique générale de l’amélioration des plantes. Il s’agissait de mettre les chercheurs en position de transmettre leurs résultats les plus récents dans cette optique et avec la distance requise et la pédagogie adéquate. Il consistait également à mobiliser des partenariats en cours ou potentiels pour affirmer l’essence du défi en place avec toutes ses dimensions planétaires et assumer une ambition internationale, tout en respectant les mandats des établissements montpelliérains partenaires.

Le projet a mobilisé huit unités de recherche montpelliéraines, dont bien sûr AGAP, qui ont délégué des chercheurs et enseignants pour la constitution d’une Management Team multi-institutionnelle. Il a également associé des partenaires de l’enseignement supérieur au Sénégal et au Vietnam. Nous avons pris le temps d’une phase d’échanges avec les responsables des curriculums de Montpellier (UM et MSupAgro), du Sénégal (UCAD et ENSA-Thiès) et du Vietnam (USTH), ainsi qu’avec les chercheurs des unités du Labex. Un total de 13 briques d’enseignement a été intégré au sein des formations de master (M1 ou M2) à l’UM ou à MSupAgro, ou a pris une forme de module doctoral/école thématique. D’ampleur variable, représentant entre 3 et 40 heures, ils ont été conduits pour certains à quatre reprises entre 2016 et 2020. Une centaine de chercheurs porteurs ou contributeurs de ces modules ont bénéficié de formations aux techniques pédagogiques par la conseillère recrutée par le projet, Agnès Seye. Les chercheurs ont ainsi pu renouveler leurs pratiques de l’enseignement pendant les modules, et le projet a produit 9 vidéos pédagogiques. Enfin, le soutien à destination d’étudiants de niveau master a permis à 11 étudiants étrangers (4 du Vietnam et 7 du Sénégal), de bénéficier de bourses d’études de master à Montpellier pour 2 ans, et à 10 étudiants français de faire leurs stages de master 1 à l’étranger.

Outre ses objectifs spécifiques, le projet a mis en place une gouvernance collective et un accord de consortium entre les établissements partenaires qui encadre la production et la capitalisation des produits en termes de propriété intellectuelle. Il a exercé une réflexivité régulière avec des enquêtes de satisfaction et plusieurs épisodes de concertation collective, de témoignage et de réflexion prospective. Un atelier de fin de projet a permis de recueillir les retours, célébrer les succès, analyser les critiques et synthétiser les idées en termes de perspectives. De nombreuses leçons, positives comme négatives, ont été apprises et serviront pour les initiatives futures.

La description des activités et des produits de CultiVar reste accessible sur le site https://www.cultivar-flagship.net/fr/le-projet-cultivar.

Certaines dynamiques particulières induites ou renforcées par CutiVar se sont prolongées sous diverses formes. En premier lieu certains enseignements ont trouvé une place dans les cursus universitaires montpelliérains.

Ainsi dix modules ont été formalisés avec co-responsabilité entre ldes responsables de parcours et des chercheurs, dont six (en fin de liste) chercheurs AGAP Institut :

  • Bases d’écophysiologie (T. Simonneau),
  • Ecophysiologie, du phénotype à l’idéotype (T. Simonneau),
  • Approche intégrée d’amélioration des plantes : étude de cas (L. Laplaze),
  • Projet intégré d’amélioration des plantes : phénotypes, modèles et idéotypes (M. Lucas),
  • 15 défis de l’amélioration des plantes (JC Glaszmann),
  • Outils pour l’amélioration des plantes (JC Glaszmann),
  • Amélioration des plantes tropicales et méditerranéennes (F. Curk),
  • Plantes et Hommes, une histoire partagée (C. Leclerc),
  • Adaptation des grandes cultures tropicales aux changements climatiques (E. Jaligot)
  • BigOmics, génomique comparative (S. Sidibe-Bocs).

Certains modules qui avaient acquis une forte notoriété sous la forme d’écoles-chercheurs internationales ont été mis en pause pour des questions de disponibilité des porteurs mais restent objets d’investissement potentiel par les équipes :

Date de mise à jour : 2 août 2024