Description

Madagascar, 4ème pays le plus pauvre du Monde, fait face à d’importantes évolutions climatiques (réchauffement, baisse et variabilité accrue des précipitations, cyclones plus intenses) et environnementales (dégradation des sols du fait de pratiques non durables, disparition des ressources ligneuses, contraintes biotiques qui explosent, raréfaction des ressources en eau en saison sèche) en lien avec les emprises anthropiques. Ces contraintes sont particulièrement aigües sur les Hautes Terres centrales, zone d’intervention du projet, qui sont les plus densément peuplées du pays et où malheureusement, malgré une nature qui semble clémente, les indicateurs de malnutrition sont critiques.

Face à ce faisceau de contraintes il est nécessaire de rechercher des solutions d’adaptation permettant des productions suffisantes, résilientes et durables et la préservation de l’environnement, et de promouvoir une réelle transition agroécologique pour une sécurité alimentaire durable et le respect des engagements de mitigation du pays.

Pour y arriver DINAAMICC est construit autour de 4 composantes : (a) un approfondissement des connaissances sur certaines contraintes et situations ; (b) le co-développement de pratiques agroécologique (AE) adaptées pour d’une part résoudre des contraintes aigües pénalisantes et d’autre part améliorer le panel des solutions pouvant rendre les EAF plus résilientes et durables ; (c) la diffusion au plus grand nombre de pratiques AE déjà jugées d’intérêt ; et (d) l’amélioration des capacités opérationnelles du monde paysan et des acteurs du développement et de leurs capacités à comprendre et gérer la complexité des situations, notamment via les interactions avec la recherche. Il contribuera à la sécurité alimentaire via l’amélioration (diversité, quantité et qualité) des productions agricoles.

Le projet adoptera une approche intégrée et participative, basée sur des échanges entre paysans, OPs, ONGs et organismes de recherche agronomique, qui co-construiront un cadre d’analyse minimal commun des pratiques et situations, considérant les EAF dans leur globalité au sein de leur environnement.

Différentes compétences scientifiques seront mobilisées pour intervenir au côté des OPs et des ONGs sur des dispositifs communs installés en milieu paysan. Des responsables thématiques (contraintes biotiques, agroforesterie, intégration agriculture-élevage, gestion de l’eau et pisciculture, impacts climatiques, alimentation) s’assureront de la bonne évolution des activités scientifiques et de leurs interactions. Les collaborations permettront des enrichissements mutuels concernant l’appréhension de la complexité des réalités, des « priorités et urgences » (souvent « vitales ») des paysans et des impératifs « du temps long » nécessaire à la recherche.