Objectifs

Contexte

Le HLB est considéré comme la maladie la plus dévastatrice des agrumes. Ceci est du à son taux de dispersion rapide, à l'agressivité de ses symptômes, aux pertes économiques élevées qu'elle provoque, à la difficulté de prévenir de nouvelles infections et à l'absence de mécanismes de contrôle durables. Le HLB affecte aujourd’hui toutes les variétés et porte-greffes d’agrumes, toutefois, des résistances ont été identifiées dans des genres apparentés de la sous-famille des Aurantioideae. Cette maladie, originaire d'Asie du Sud-Est, s'est propagée en un peu plus d'une décennie dans presque toutes les régions productrices d'agrumes du monde. La Chine, la Floride (États-Unis) et le Brésil, les plus grands producteurs mondiaux d'agrumes, sont touchés par le HLB et subissent des pertes économiques considérables. Le HLB est causé par trois espèces de bactéries du genre Candidatus Liberibacter, transmises par les insectes Trioza erytreae et Diaphorina citri. Trioza erytreae a été détecté dans la péninsule ibérique.

Objectifs

L'objectif du projet preHLB est de développer et de mettre en œuvre un plan d'urgence global visant à protéger l’agrumiculture européenne des vecteurs et agents causaux du HLB ainsi que de générer de nouvelles solutions pour gérer la maladie par une approche multidisciplinaire, en collaboration avec des partenaires d'Amérique et d'Asie ayant une forte expertise sur la maladie. Les objectifs spécifiques du projet sont les suivants :

• mise en œuvre d’actions et d’outils préventifs à court terme pour limiter le risque de l'introduction du HLB,
• implémentation de stratégies de surveillance et de contrôle du HLB à moyen terme: jusqu’à 100 000 ha seront surveillés afin d’obtenir des informations concernant l’infection potentielle et la dynamique du vecteur dans les sous-zones à haut risque. Cet axe s’appuiera sur le développement de nouveaux outils de détection.
• développement d’une recherche à long terme sur la biologie des vecteurs, les interactions hôte / vecteur / agent pathogène devant déboucher sur : - une exploitation efficace des sources de résistances identifiées dans les genres apparentés aux agrumes grâce à des travaux de génétique, de génomique et au recours aux biotechnologies, et - la mise au point de nouveaux outils de contrôle du vecteur ou de la bactérie, tels que de nouveaux effecteurs, métabolites, bio-stimulants et biopesticides.

Les chercheurs de l’équipe SEAPAG d’AGAP basés en Métropole et en Guadeloupe coordonnent les recherches en génétique et génomique des résistances identifiées dans certains genres apparentés aux agrumes cultivés et étudient le potentiel de ces ressources génétiques comme porte-greffes ou comme géniteurs pour des projets d’innovation variétale.