Développer des cultures résilientes au profit des petits producteurs d’Afrique de l’Ouest - ABEE

Le projet ABEE (Renforcement des réseaux et des capacités institutionnelles en amélioration des plantes pour le développement de cultures résilientes au profit des petits producteurs d’Afrique de l’Ouest) met en œuvre une approche coordonnée en sélection variétale, en modernisant les pratiques de sélectionneurs de cinq cultures cibles (mil, sorgho, fonio, arachide et niébé), afin de mieux répondre à la demande du marché. Objectif : contribuer à la hausse de la productivité agricole et de la résilience des petits exploitants agricoles face à la croissance démographique, à la vulnérabilité économique et au changement climatique.

Date de début de projet

01/12/2020

Date de fin du projet

30/09/2024

Objectives

Les impacts attendus sont

  • Les petits exploitants agricoles ont accès à des variétés résistantes, à haut rendement, et sont ainsi plus résilients face aux changements globaux (croissance démographique, vulnérabilité économique, changement climatique).
  • La productivité agricole s’améliore durablement.
  • La sécurité alimentaire et nutritionnelle des ménages et familles bénéficiaires est améliorée.

Location

Burkina Faso, Mali, Niger, Sénégal

Description

Le projet vise à mieux coordonner la sélection variétale aux niveaux régional et national. Une base de connaissances servira de source d’informations pour les programmes de sélection. Les réseaux de sélectionneurs existants, au cœur de la démarche de recherche, seront renforcés pour faciliter l’échange de matériel génétique. Il s’agira pour ces sélectionneurs, avec l’appui soutenu des partenaires internationaux, de moderniser leurs pratiques de sélection grâce à la mise en place et à l’utilisation d’équipements et de méthodes encore peu utilisés en Afrique : numérisation, génétique moléculaire, plan de développement informatique (connectivité internet, serveurs, matériel informatique), etc.

Les principales stations expérimentales utilisées par les programmes de sélection au Burkina Faso, au Niger et au Sénégal bénéficieront de nouveaux investissements. Les variétés ainsi développées répondront aux besoins de cultures résilientes des paysans d'Afrique de l'Ouest.

Le projet leur permettra également de mieux identifier les produits et les demandes du marché. Le secteur privé sera impliqué dans le projet, notamment pour anticiper les besoins en termes de quantité et de types de variétés adaptées à la demande. Des évaluations participatives et des enquêtes régulières auprès des producteurs et des marchés fourniront aux sélectionneurs des informations essentielles, pour aligner les attentes des utilisateurs aux résultats de la recherche.

Enfin, le renforcement de compétences des chercheurs des systèmes nationaux et la formation de la future génération de sélectionneurs et de scientifiques permettra d’ancrer les résultats dans le temps.

Partnership

CORAF (coordinateur), AfricaRice / Integrated Breeding Platform (IBP), Institut de Recherches Agricoles du Sénégal/Centre d’études régionales pour l’amélioration de l’adaptation à la sécheresse (ISRA/Ceraas), Institut de l’Environnement et de Recherches Agricoles du Burkina Faso (Inera), Institut National de Recherche Agronomique du Niger (Inran).

Fundings

Financement Commission européenne - UE - Développement 

Budget Cirad 1 041 780 EUR

Le secteur agricole ouest-africain représente environ 35 % du produit intérieur brut (PIB) de la région et emploie 60 % de la population active. Plusieurs facteurs entravent sa productivité, qui compte parmi les plus faibles au monde. L’accès à des semences et engrais de qualité et à un coût abordable est difficile et la liaison entre la recherche, les agriculteurs et les marchés reste faible. Il y a encore peu d'informations sur les nouvelles technologies agricoles et les meilleures pratiques culturales. Par ailleurs, la région connaît une hausse des températures, des précipitations variables d’une année à l’autre et des phénomènes météorologiques extrêmes de plus en plus fréquents et dévastateurs. Avec un accès à de meilleures variétés qui répondent à la demande locale ainsi qu’à des intrants et canaux de distribution efficaces, les petits producteurs sahéliens pourraient être plus résilients. La modernisation des pratiques de sélection est donc essentielle au développement de variétés résilientes, productives et de bonne qualité nutritionnelle, adaptées à leur environnement local et aux besoins du marché.